Création d’une structure d’accompagnement vers la sortie carcérale (SAS) au Mont-Gaillard : un projet à revoir
25 avril 2019
(Article mis à jour le 29 avril)
25 avril - La mobilisation des habitants du Mont-Gaillard, que j’ai soutenue avec plusieurs autres élus, a été entendue : le maire du Havre renonce à ce projet d’implanter une unité carcérale au coeur de ce quartier.
Un projet monté à la "va-vite", en toute opacité, sans aucune concertation ni réflexion collective avec notamment les acteurs de la réinsertion.
Je suis heureux pour les gens qui se sont mobilisés, preuve encore une fois qu’ensemble on peut beaucoup, et j’invite dès à présent le ministère de la justice à reprendre ce projet dans un cadre collectif et donc concerté, à ciel ouvert...
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23 avril - La mobilisation se poursuit :
Presse Havraise du 23 avril : |
13 avril - Très forte mobilisation une nouvelle fois ce matin des habitants du Mont-Gaillard contre un projet conçu dans leur dos, sans aucune concertation par le Maire du Havre et la Ministre de la Justice.
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10 avril - Le projet de création d’une structure d’accompagnement vers la sortie carcérale (SAS), dans le quartier du Mont-Gaillard au Havre, soulève de très fortes réactions, bien légitimes, des riverains et d’élus locaux.
Car si l’utilité de ce type de structures adossées à un Centre pénitentiaire est incontestable pour favoriser l’indispensable réinsertion des détenus en fin de peine, ou pour permettre à des condamnés à des peines courtes d’éviter l’incarcération dans un centre pénitentiaire classique, encore faut-il que les sites d’implantation soient choisis à partir d’un processus d’élaboration collective, ce qui à l’évidence n’est pas le cas s’agissant de celui projeté au Mont-Gaillard.
Un quartier classé en Quartier Prioritaire de la Politique de la Ville (QPV), et un projet envisagé à 5 mètres des habitations et des écoles...
Nous savons bien que l’implantation d’établissements carcéraux soulève à chaque fois de fortes réticences des riverains, raison de plus pour bien les travailler en amont afin que le site choisi, et pas seulement ses aspects architecturaux, soit issu d’une réelle concertation.
Or, la population a été informée du projet d’implantation par le "bouche à oreille", aucune des associations, d’insertion notamment, utiles pour intervenir en lien avec ce futur établissement n’a été interrogée sur la pertinence du site.
Et, en ma qualité de parlementaire, je n’ai été associé à aucune démarche depuis l’annonce ministérielle de la création de ce SAS, le 29 novembre dernier, lors de la venue de Nicole Belloubet au Centre pénitentiaire du Havre.
Quant aux personnels du Centre pénitentiaire du Havre et leurs organisations, il me semble qu’ils aient été pour la fois consultés ces jours derniers, c’est-à-dire après la révélation du site choisi.
La phase indispensable de concertation et de co-construction ayant été visiblement oubliée, je ne vois qu’une issue possible : l’annonce de l’arrêt de ce projet afin de le reprendre dans un cadre collectif sans préjuger du futur site à retenir.
Sa proximité avec le tissu économique, les associations d’insertion ou les antennes des différents services publics me semblant, a priori, constituer des critères à prendre en compte durant la phase de concertation.
Au début des années 2000, lorsque décision fut prise de reconstruire le Centre pénitentiaire du Havre, j’étais vice-président de la Communauté d’agglomération et je puis attester que sous l’impulsion du maire du Havre de l’époque, Antoine Rufenacht, la phase de concertation, totalement transparente et ouverte, a permis de retenir le site à partir du meilleur consensus.
C’est cette méthode qui permet d’obtenir le meilleur résultat souhaité. Certes, l’unanimité est rare s’agissant de l’implantation de structures carcérales, mais l’expérience locale a permis de constater que l’on pouvait tendre vers cet objectif. A condition de revoir le projet et les annonces déjà faites.
C’est ce que je viens d’écrire à la Ministre de la Justice et au Maire du Havre/Président de la Communauté Urbaine Le Havre Seine-Métropole.
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Presse Havraise, 7 avril 2019 : |