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Attention danger : Edouard Philippe veut vendre nos barrages au privé

D 5 avril 2019    


5 avril - Hydroélectricité : avec une centaine de députés j’interviens de nouveau contre l’ouverture à la concurrence des barrages !

AFP | Dépêche :

Plus d’une centaine de députés d’opposition demandent au gouvernement de s’opposer à l’ouverture à la concurrence des barrages hydroélectriques voulue par Bruxelles, dans une proposition de résolution transmise vendredi à l’AFP.

La Commission européenne a adressé fin novembre une nouvelle mise en demeure à la France, lui demandant "un calendrier précis" de mise en concurrence d’un "nombre significatif" de concessions hydroélectriques actuellement exploitées par EDF.

Les parlementaires souhaitent que l’exécutif se rapproche des sept autres pays de l’UE ayant également reçu des mises en demeure, parmi lesquels l’Allemagne, l’Italie, la Pologne, le Portugal et la Suède, pour obtenir l’exclusion du secteur hydroélectrique du champ des directives de 2006 et 2014 imposant la mise en concurrence dans les services et les contrats de concession.

Parmi les signataires de la proposition de résolution qui va être déposée lundi, figurent des élus de gauche et de droite, dont Hubert Wulfranc (PCF), à l’initiative de la démarche, Julien Aubert (LR), Jeanine Dubié (Libertés et territoires), Marie-Noëlle Battistel (PS), Loïc Prud’homme (LFI) ou encore, l’ex-ministre de l’Ecologie Delphine Batho (non-inscrite).

Cette initiative intervient en plein débat sur les privatisations des Aéroports de Paris et de la Française des jeux et du désengagement de l’État du groupe Engie, acteur industriel majeur de l’énergie en France, qui oppose majorité et opposition sur le rôle de l’État.

"Un large consensus se dessine (...) dans la population comme chez les élus locaux et nationaux, pour rejeter comme dangereuse et irrationnelle l’ouverture d’un secteur stratégique au plan économique, social, environnemental, qui s’adosse à un patrimoine financé de longue date par les Français et conservé en excellent état", écrivent les députés dans la présentation de leur résolution.

Pour les signataires, l’hydroélectricité représente "un secteur stratégique" pour la France, "tant pour la production d’électricité renouvelable que pour la gestion de la ressource de l’eau".

"Les barrages sont encore la première source d’électricité renouvelable, produisent 12% de notre mix électrique et sont le seul outil de stockage de l’électricité", écrivent les députés, qui pointent également "l’enjeu industriel" d’un secteur qui "emploie 25.000 personnes et génère 1,5 milliard de recettes publiques".

Soulignant également le rôle environnemental des barrages "en matière d’irrigation agricole, de fourniture d’eau potable, de soutien d’étiage ou de tourisme", ils pointent enfin l’aspect sécuritaire d’un secteur concernant "la gestion des crues ou la fourniture d’eau froide pour les installations nucléaires".

27 mars 2018 - Edouard Philippe a décidé de privatiser la filière hydroélectrique du pays. Une décision lourde de conséquences et bien peu compatible avec l’intérêt général et l’intérêt national que son gouvernement est censé défendre...

Je viens de lui écrire pour connaitre ses motivations dès que lors que l’on sait que la libéralisation du marché de l’électricité ne s’est pourtant pas traduite depuis 10 ans par des baisses de tarifs...

L’hydroélectricité est un enjeu national fort. Elle représente une production d’environs 70 TWH (Térawattheures) par an, soit 12 % de la production d’électricité et 61 % de celle d’origine renouvelable. Cette fonction est très importante pour compenser l’intermittence des énergies d’origine éolien et photovoltaïque. Cette source d’énergie sera donc appelée à jouer un rôle croissant dans l’attente d’avoir trouvé la solution au stockage de l’électricité.

De plus, les barrages hydrauliques contribuent de façon structurante à de multiples activités humaines : agriculture via l’irrigation, eau potable, industrie, loisirs et tourisme… Les ouvrages contribuent également à la gestion des risques, inondations ou contrôle des étiages. La gestion de cette richesse, comme la prévention des risques, incombe en premier lieu à l’État, en tant que responsable de la cohésion nationale. Toutes les problématiques et nécessités évoquées ci-avant apparaissant incompatibles avec la vocation première d’une entreprise privée qui consiste à dégager des bénéfices et non à financer l’intérêt général.

Enfin, à l’heure où de nombreux pays cherchent à préserver leur souveraineté énergétique, vouloir répondre de manière zélée aux desideratas libéraux de la Commission européenne en ouvrant au secteur privé notre filière hydroélectrique semble parfaitement incompréhensible.

Mon courrier au 1er Ministre (PDF - 773 ko)
Mon courrier au 1er Ministre
Réponse du 1er Ministre (PDF - 879.2 ko)
Réponse du 1er Ministre
Communiqué de la Fédération CGT des Mines et de l'Energie (PDF - 50.9 ko)
Communiqué de la Fédération CGT des Mines et de l’Energie
Appel à défendre la filière par le PCF (PDF - 118.9 ko)
Appel à défendre la filière par le PCF
Tribune publiée dans Reporterre (HTML - 38.5 ko)
Tribune publiée dans Reporterre
Ouest France, 9 mars 2018 (HTML - 288.8 ko)
Ouest France, 9 mars 2018
Libération, 12 mars 2018 (HTML - 168.3 ko)
Libération, 12 mars 2018
La Croix, 13 mars 2018 (HTML - 230 ko)
La Croix, 13 mars 2018
L'Humanité, 14 mars 2018 (HTML - 79.5 ko)
L’Humanité, 14 mars 2018
Vidéo de Osons Causer (HTML - 1.2 Mo)
Vidéo de Osons Causer