Enfin une avancée pour le maintien de notre centrale thermique
30 janvier 2018
(Article mis à jour le 30 mars 2018)
30 janvier - J’ai interpellé ce matin à l’Assemblée le Ministre Hulot sur les conséquences des annonces récentes du Président de la République concernant la fermeture de toutes les centrales à charbon du pays d’ici 2022.
Ce choix qui impacte la centrale du Havre est binaire, précipité et surtout bien peu responsable, les centrales thermiques constituant des outils
indispensables pour le réseau électrique français qui risque de se tendre à l’amorce de la transition énergétique.
L’évolution de la quantité d’énergie disponible sur le réseau ne sera pas suffisante, même avec l’ouverture de l’EPR de Flamanville, pour faire face aux pointes de consommation électrique lorsque les centrales à charbon auront été fermées.
Les équilibres de la transition énergétique sont très précaires. Or, les centrales thermiques pourraient constituer une réponse à l’intermittence des énergies renouvelables telles que l’éolien et le solaire. Maintenir notre indépendance énergétique en cas de pic tout en préservant nos outils énergétiques et les savoir-faire des salariés d’EDF semble une solution bien plus pragmatique que la fermeture pure et simple du Havre et de Cordemais.
D’autre part, l’activité de ses centrales est très importante pour l’économie locale. On estime par exemple que la fermeture pure et simple de la centrale du Havre fera perdre une cinquantaine d’emplois de dockers au Havre et près de 4.000 emplois en France.
Dans la fermeture des centrales à charbon, l’enjeu c’est le combustible.
Les deux centrales thermiques d’EDF font aujourd’hui d’énormes efforts de recherche pour diminuer la part du combustible charbon dans leur production d’électricité. Au Havre, ce sont les combustibles solides de récupération qui sont testés, tandis que Cordemais se charge de tester l’apport de déchets verts ligneux dans son mix de combustible.
Ces tests sont fondamentaux. Nous avons aujourd’hui la possibilité de créer à court terme des solutions innovantes et performantes et les exporter pour que la France soit un acteur incontournable de la reconversion écologique des centrales thermiques.
J’ai par conséquent alerté le Ministre sur le désastre des fermetures de centrales thermiques : pour l’emploi, pour les territoires, pour l’innovation !
Et le Ministre semble avoir entendu... Infléchissant la position du gouvernement, il m’a répondu qu’une réflexion serait engagée sur les combustibles alternatifs au charbon et qu’à l’arrivée cela ne signifierait pas forcément la fermeture des centrales thermiques. En tout cas il n’y a plus visiblement de position catégorique de fermer toutes les centrales thermiques, c’est déjà cela de pris !
Ma question au Ministre et sa réponse... Intéressant... |
30 mars - Après avoir été reçu le 20 par le cabinet du Secrétaire d’Etat Sébastien Lecornu en charge de la transition énergétique, j’ai rencontré hier la commission d’évaluation mise en place par le gouvernement pour évaluer l’impact de la fermeture des centrales à charbon.
Je leur ai démontré que notre centrale avait un bel avenir, dans l’intérêt du pays, à partir d’un nouveau process vert actuellement expérimenté dans la centrale jumelle de Cordemais.
De leur côté les salariés des centrales poursuivent leur mobilisation sous l’impulsion de la Fédération CGT des Mines et de l’Energie et de la Fédération CGT des Ports et Docks.
L’ensemble de mes interventions pour l’avenir de notre centrale thermique |
http://www.jeanpaul-lecoq.fr/spip.php?article217
http://www.jeanpaul-lecoq.fr/spip.php?article203
http://www.jeanpaul-lecoq.fr/spip.php?article199
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