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Mon soutien aux opposants à la dictature aux Comores

D 5 septembre 2022    


5 septembre - J’ai rencontré Abdallah MCHINDRA et Ben Ali KOMBO, deux infatigables militants contre la dictature aux Comores.

Abdallah MCHINDRA est président du Mouvement des Démocrates Comoriens (MDC), premier parti qui s’est opposé farouchement à la dictature instaurée par le Colonel AZALI Assoumani aux Comores depuis 2016 jusqu’à ce jour.

Ben Ali KOMBO est ministre du gouvernement en exil présidé par Moustoifa Saïd Cheikh.

Nous avons évoqué la dictature aux Comores qui s’enracine de jours en jours avec le soutien actif et multiforme de la diplomatie voulue par Emmanuel Macron.

Cette dictature avec ces conséquences logiques telles que la corruption généralisée, la gestion clanique et strictement familiale du denier public, a entrainé le pays au bord de la famine. Pour la première fois dans l’histoire de ce petit archipel de moins d’un million d’habitant, il y a des morts liés directement à la crise alimentaire.

A ce jour, tout manque aux Comores et les quelques denrées alimentaires qui s’y trouvent coutent extrêmement chères, à tel point que la classe populaire n’est pas en capacité de les acheter. L’unique société d’État (importatrice de riz, qui reste la denrée de base alors que les Comores n’en produisent pratiquement pas) est en quasi-faillite. Le directeur général de cette dernière a détourné dans l’impunité plusieurs millions de Francs, ce qui explique cette faillite annoncée.

Depuis de nombreuses années, je suis de très près la politique aux Comores avec des militants qui y vivent et d’autres qui ont fui les Comores. J’ai interpelé à de très nombreuses reprises en commission des Affaires étrangères les autorités françaises pour les alerter sur cette situation, et surtout sur la situation de Mayotte, qui est une île que la France occupe illégalement en droit international.

Avec mes deux interlocuteurs, nous avons pu voir ensemble pour mettre en place un agenda de travail pour poursuivre mon engagement dans le cadre de mon nouveau mandat. Je continuerai aussi à sensibiliser mes collègues à ce tragique problème des Comores et de Mayotte, notamment sur le droit international, et également la triste situation des droits humains, et en particulier sur la détention arbitraire de l’ancien président de la République des Comores, M. SAMBI, depuis plus de quatre années, ainsi que plusieurs dizaines de prisonniers politiques qui croupissent dans les geôles de la dictature.

Nous avons aussi évoqué les manœuvres de M. Azali, actuel président-dictateur des Comores pour se maintenir encore plus longtemps au pouvoir, quitte même à préparer sa succession avec son propre fils.

Il est en train en ce moment même d’envoyer des émissaires dans la plupart des capitales africaines et notamment dans les pays influents de l’Union africaine pour préparer son élection en tant que prochain président de l’organisation en janvier prochain.

Ainsi, il sera assuré que, président de l’Union africaine, il sera aisé de garder son fauteuil également en Union des Comores.

C’est donc avec cette grande inquiétude que nous avons échangé sur cette actualité.